La création d'une coopérative de travail

Créée dans la foulée des deux premières éditions du festival Vivre le Patrimoine, la coopérative Passerelles est le fruit d’une mise en commun d’intérêts et d’efforts de quatre finissantes à la maîtrise en Conservation de l’environnement bâti de l’Université de Montréal, voulant ensemble prolonger l’expérience du festival et la transformer en emploi à part entière !

À priori, l’idée pourrait paraître simple, mais la construction de la coopérative n’a pas été une mince affaire. Notre parcours commence à l’automne 2016, au sortir de l’organisation de notre deuxième festival où l’idée de fonder une entreprise commence à germer dans nos têtes… Après quelques séances de réflexions, de réunions d’équipe et de rencontres avec d’autres organismes, nous optons pour le modèle coopératif, qui semble correspondre davantage à nos valeurs. Nous débutons donc, le même automne, une formation de six mois avec le Réseau COOP qui sera là pour nous encadrer, nous accompagner et nous fournir tous les outils nécessaires à la création du plan d’affaire de Passerelles.

Ainsi, aux termes de la formation, nous avons l’honneur de recevoir un financement au démarrage de la part de PME-MTL, du Réseau COOP ainsi que du RISQ, ayant été le projet coup de cœur de ses derniers !

Une première AGA des membres, un statut de constitution officiel, un espace de bureau partagé et un site web plus tard, nous amorçons, à l’été 2017, nos trois premiers contrats signés Passerelles en plus de mener à bien la réalisation de la troisième édition du festival Vivre le Patrimoine.

En février 2020, la coopérative fêtera ses 3 ans d’existence. Depuis sa création, l’entreprise est fière d’avoir réalisé 26 projets, d’avoir accueilli une nouvelle membre dans l’équipe, de travailler avec trois nouvelles collaboratrices, d’avoir développé une nouvelle identité visuelle en plus d’avoir suivi un second accompagnement avec le Réseau COOP afin de redéfinir et diversifier ses services.

Pourquoi le modèle coop?

La forme coopérative correspondait directement à nos valeurs. Nous apprécions la vision de partage, d’horizontalité et d’équité propre à ce modèle.

La structure organisationnelle et économique nous interpellait car il s’agit d’un modèle de gestion d’entreprise démocratique, piloté par et pour ses membres. Nous aimions la notion de mise en commun des ressources et de répartition économique équitable, tant au niveau des heures de travail que des ristournes. Aussi, comme l’entreprise appartient à ses membres travailleurs, ces derniers sont davantage enclins à s’investir pour la faire vivre et rayonner. Enfin, nous œuvrons dans un secteur d’activité à caractère social et nous avons à cœur les principes du développement durable, il allait donc de soit d’adopter ses mêmes principes au sein de notre organisation.

Le réseau de l’économie sociale, quant à lui, nous a permis de développer des partenariats forts avec d’autres coopératives, œuvrant dans le même secteur d’activité que nous ou non. Celles-ci nous soutiennent et nous appuient dans le déploiement de nos activités. Nous coopérons donc à l’interne, entre membres travailleurs, mais aussi à l’externe, sur des projets avec d’autres coopératives qui partagent les mêmes valeur que nous.

La mission première d’une coopérative de travail est de fournir un emploi à ses membres, qui contribuent à soutenir la mission de l’organisme. Pour ceux qui aimeraient en apprendre plus sur le fonctionnement des coopératives, il existe plusieurs sources d’informations sur le site du Réseau de la coopération du travail du Québec et sur la Boussole entrepreneuriale.

. Tempête d'idée. Passerelles. 2016.